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L’amour inconditionnel

À toi, ma plus belle réalisation, ma plus grande fierté,

C’est sans «fla fla» – un peu différemment de ce que je m’étais imaginé, je l’avoue – qu’on célèbre, ensemble, ton cinquième anniversaire. C’est épeurant devenir mère, surtout lorsqu’on obtient ce titre pour la première fois. Après t’avoir porté dans ma tête pendant trois ans, tu étais prêt à te pointer le bout du nez en mai 2010. Fidèle à mes habitudes, par peur de ne pas être à la hauteur, j’ai préféré retarder notre première rencontre à une date ultérieure.

C’était sécurisant de te garder en moi et je ne me sentais pas suffisamment outillée pour que tu ne manques de rien. Pour ton bien, j’ai pris la décision de ne pas précipiter ta venue et de te laisser mûrir en moi pendant cinq années supplémentaires. Bien que ça puisse sembler abusif à première vue, avec un peu de recul, je suis persuadée que ça s’est avéré bénéfique pour nous deux.

La semaine précédant ton arrivée, j’avais encerclé la date sur le calendrier. J’étais prête à t’accueillir, j’avais hâte de te rencontrer. Mes bagages étaient réunis dans l’entrée et on allait s’éclipser, ensemble, dès l’obtention de mon congé. Je ne supportais plus de vivre dans la grande ville et j’attendais avec impatience notre retour au bercail. Tu es arrivé parmi nous le 19 mai 2015 et, depuis maintenant cinq ans, tu me combles de bonheur.

Il serait faux d’affirmer que notre parcours a été exempt d’embûches. Encore aujourd’hui, on connaît des hauts et des bas, mais, malgré tout, je ne t’échangerais pour rien au monde. Pendant tes trois premières années d’existence, tes grands-parents nous ont beaucoup aidés. Ils nous ont hébergés afin de réduire le stress financier qui augmentait avec ta venue. Depuis maintenant deux ans, on possède notre petit nid à nous – modeste, mais pas inadéquat pour autant – et on vole de nos propres ailes. C’est gratifiant d’avoir la chance d’assister à chacun de tes accomplissements.

Au fil des ans, tu as développé ton style, tu t’es forgé un nom, une réputation. Comme tout le monde, tu as tes petits défauts, mais je suis extrêmement fière de chacune de tes réalisations, qu’elles soient petites ou grandes. Rien de tout ça n’aurait été possible sans ceux et celles qui ont cru en toi dès tes premiers instants de vie, sachant très bien que tu avais encore beaucoup à apprendre et que tu ferais inévitablement quelques gaffes, bien malgré toi.

Certains de ces précieux individus avec lesquels tu as fait tes premiers pas t’accompagnent encore aujourd’hui. C’est beau de voir la complicité que vous avez développée en si peu de temps. Tu me mentionnes souvent à quel point tu les aimes et la grande valeur qu’ils ont à tes yeux. J’espère que vous continuerez d’évoluer ensemble pendant plusieurs autres années. Cette confiance que les gens t’accordent, sache qu’elle est pleinement méritée. Elle résulte des efforts que tu as multipliés pour acquérir cette crédibilité inespérée.

On dit que les sacrifices sont perçus différemment lorsqu’on se prive pour le bien de notre propre enfant. Je partage cet avis. Pour personne d’autre que toi, j’aurais accepté de réduire considérablement mes heures de sommeil afin d’effectuer des tâches liées à ton bien-être jusqu’aux petites heures du matin. Pour personne d’autre que toi, je me serais abstenue de voyager afin de pouvoir te payer les outils qui favorisent ton développement personnel. Pour personne d’autre que toi, j’aurais décliné un bon nombre d’activités sociales les soirs ou les fins de semaine afin de te consacrer toute mon énergie lors des périodes plus ardues. Ça doit être ça, l’amour inconditionnel ?

Il semblerait que les cinq premières années sont les plus exigeantes et que, par la suite, on retrouve, petit à petit, notre ancien mode de vie. Même si je n’ai pas eu l’impression que tu as été prenant tant que ça pour moi, j’accueille à bras ouverts cette nouvelle étape et je sais que, tôt ou tard, on retrouvera un certain équilibre. Difficile de prédire à quoi tu ressembleras dans un avenir plus ou moins rapproché, mais je suis persuadée que tu sauras excéder ce que j’ai secrètement imaginé…

Bonne fête, fiston !

 

personne enjouée saluant quelqu'un au loin

Allô, le camping !

J’sais pas pour toi, mais moi, dans l’activité qu’est le camping, y’a deux trucs qui m’plaisent pas tant que ça. Le premier, c’est le manque d’intimité quand j’vais au p’tit coin, pis le deuxième, c’est l’expérience douteuse liée aux douches publiques. Perfectionniste comme je suis, l’idée de tourner les coins ronds, pis d’laver chaque pouce carré d’mon corps en un temps limité – en gougounes – ne m’emballe pas vraiment. Là, tu comprendras que je parle de VRAI camping, pas de simili-camping dans une roulotte qui coûte la peau des fesses. Nenon, j’parle de l’activité en question réduite à sa plus simple expression : tente, ti-matelas, sleeping. That’s it !

La majorité du temps, j’ai une forte tendance à prioriser l’option Hotel-Motel-Holiday-Inn pour que la poule de luxe que je suis puisse y trouver confort. MAIS, l’an dernier, en surfant sur le net – seule activité de surf que j’pouvais m’payer à ce moment-là – j’suis tombée sur un article au sujet du Parc régional du Poisson Blanc. Pour faire une histoire courte, c’est un lac où tu peux louer des îles pour y faire du camping. Pour t’y rendre, tu dois réserver une embarcation et ramer jusqu’à destination (pour ton info, ça se calcule généralement en heures). Le concept m’interpelait, pis la présence d’une bécosse privée sur chaque île, qui confirmait qu’aucun autre campeur viendrait y déposer ses dernières ingestions, m’a permis d’accepter l’absence de douche.

Le 12 juillet dernier, Ed – ma partner in crime depuis l’âge où on avait des champs d’fraises dans’ face – et moi, on est parties pour deux nuits de camping vers cette fameuse destination, située à 1h30 de Gatineau. Le matin même, j’suis fébrile. J’ai hâte ! J’ai évidemment prévu une douche matinale, question de réduire au max le laps de temps où je me sentirai comme une aînée prisonnière d’un CHSLD – sans pouvoir me laver. Peu reposée, mais full propre, j’rejoins Ed pour notre départ officiel. Il nous aura fallu 7h de voiture, puis 1h30 de canot pour finalement atteindre la berge du site 41 – celui qu’on avait préalablement réservé depuis des mois. Probablement que le lot excessif de bagages qu’on avait dans notre embarcation n’a pas été favorable à une navigation rapide (ça l’air que c’est d’ma faute), mais c’tait tellement paisible sur le lac qu’une fois sur l’eau, on a un peu perdu la notion du temps. Arrivées à bon port, on découvre notre habitat des prochains jours les yeux grands comme des enfants à Noël. De façon unanime, on conclut qu’on est tombées sur LE meilleur spot ; le jackSPOT !

En théorie, c’est l’heure du souper, mais comme le temps n’existe plus – pis aussi parce n’importe quelle excuse s’rait bonne pour un semblant de douche après avoir sué ma vie, pis saturé ma blanche peau de crème solaire – on s’permet d’aller s’baigner dans la baie derrière notre île. « On mène-tu une belle vie, hen ? » qu’on s’est répétées à plusieurs reprises. Une fois rafraîchies, on assemble la tente, pis on prépare notre souper. Le ventre plein, on veille au bord des flammes jusqu’à ce que nos paupières soient lourdes, pis on s’déplace dans’ tente pour y passer la nuit. Le site est si calme que j’dors mieux que la nuit précédant notre départ. Le lendemain, on se réveille sans cadran, sans stress, sans-tant l’fond d’tonne ! Il fait beau et chaud, nos cells sont comme moi – y pognent pas – pis l’endroit est féérique. Avec notre style vestimentaire loin d’être branché, on se sent complètement déconnectées de la réalité. Pêche, bronzage, lecture, baignade et power nap résument bien nos occupations de la journée.

Vers 16h30, après avoir passé une autre journée incroyable, le ciel se couvre et le bleu vire au gris. « On s’rait pas mieux d’installer la bâche ? » que j’demande à Ed. « Boff, si on l’accroche, c’est plus pour nos chaises parce que dans’ tente, y pleuvra pas. » Comme j’suis pas trop calée en camping, j’me fie à son bon jugement et j’opte plutôt pour déplacer nos chaises, pis le reste du matériel, dans’ tente. C’est sans grande surprise que, peu après, la pluie se met d’la partie. À l’abri, on observe le spectacle. Wow ! Le vent se lève, les arbres dansent à ma manière – n’importe comment – et la fine pluie se transforme en un sacré déluge ! On trouve ça ben drôle, ben drôle jusqu’à ce que BOOM, tonnerre et éclairs s’ajoutent aux forts vents et à la pluie qui ne cesse de s’intensifier. À présent, on ne voit plus à l’horizon. Les piquets d’la tente se décrochent et un de ses côtés nous frappe violemment. De l’intérieur, on s’agrippe à un arbre pour espérer rester en place.

Il pleut à boire debout, même à l’intérieur de la tente. Pendant que j’prie le p’tit Jésus pour que tout ça arrête, un BOOM – pas tout à fait l’même genre que tantôt – me murmure à l’oreille : « Après la pluie, l’beau temps, mais l’orage peut durer longtemps. » Misère, tourne pas l’fer dans’ plaie, steplait ! Après une quinzaine de minutes sous la douche – pas vraiment comme je l’aurais souhaité, disons – le déluge laisse place au soleil qui se pointe aussi rapidement qu’y’était parti. « Y’é don ben hypocrite, lui, à faire semblant qui s’est rien passé dans le dernier quart d’heure. » J’confirme que j’ai pas exagéré ; un arbre a même été déraciné sur l’île. On est mouillées à’ lavette, pis c’pas tout… notre équipement aussi. « Qu’est-ce qu’on fait ? On peut pas dormir ici… » que j’dis à Ed. « Il fait gros soleil, là, on va tordre nos sleepings, faire sécher nos matelas, pis étendre notre linge sur la corde. Il nous reste encore une couple d’heures d’ensoleillement. On va s’faire un feu, ça va accélérer le processus. T’inquiète, on va y arriver. » (Si tu nous connais pas personnellement, c’est ici que tu catchs laquelle n’a pas froid aux yeux et laquelle a sans cesse besoin d’être rassurée.)

J’étends nos trucs sur la corde pendant qu’Ed s’occupe du feu. Jésus Christ ! Les briquets étaient au fond de la tente qui, elle, était pleine d’eau. Les deux sont hors d’usage, rien pour nous aider à nous sortir de notre calvaire. Au loin, des gens naviguent en canot. Je leur crie pour qu’ils s’approchent de la berge. Yeah ! Ils ont ce qu’il nous faut ! Sans attendre le feu vert de la principale concernée, je troque les deux dernières p’tites frettes à Ed contre leur briquet. Non mais tsé, j’allais quand même pas gaspiller les miennes… Peu après, la situation se stabilise. J’commence tranquillement à voir le bout de cet affreux cauchemar. La tente, qui se fait griller depuis une bonne demi-heure, est pratiquement sèche. Notre feu, lui, prend de l’ampleur tranquillement pas vite. J’profite de ce temps mort pour aller vérifier si la bécosse, positionnée un peu à l’écart, a soif. À peine arrivée, j’sens des gouttelettes effleurer ma peau. Nenon, ça s’peut pas. Y peut pas y avoir une suite à cet épisode-là… Ben oui toé chose, ça repart, pis VRAIMENT intense à part de ça. Sans prendre le temps de vider ma vessie, je r’viens, vitesse grand V, pour tout mettre à l’abri.

À l’abri ? Quel abri ? Entre temps, la tente a eu des idées suicidaires pis elle s’est jetée à l’eau. Ed l’a sauvée de sa noyade, mais pas de sa baignade. Sans trier, on ramasse tout l’étendu d’la corde pis on met ça, mouillé ou pas, crotté ou pas, dans nos sacs qu’on tente désespérément de protéger avec la coque du canot. Misère !

Alors que la seule préoccupation d’Ed est de préserver le feu (ça lui a quand même coûté deux bières tout ça), moi, ça m’prend tout mon p’tit change pour réussir à me gérer. J’me réfugie donc sous le canot – position fœtus – en attendant que ça passe. Le seul bémol, c’est que ça passe PAS… Après une quinzaine, ma vessie veut exploser, pis j’sais pas combien de temps ça va durer cette histoire-là. J’sors donc de ma tanière pour affronter la tempête et me diriger de nouveau vers la bécosse. Ed, qui me connaît un peu trop bien, me lance « Là, tu t’en vas pas aux toilettes pour aller pleurer, hennn ? ». « NON. » que je lui réponds, un peu bête, sachant très bien que je ne pourrai retenir mes larmes encore bien longtemps.

À mon retour, les orages sont tout aussi violents. Ed, trempée jusqu’aux os, n’a toujours pas renoncé à sa foutue mission de vouloir sauver le feu. « Pourquoi tu viens pas t’abriter sous le canot ? » que j’lui demande. « Si on perd le feu, après, on pourra plus rien faire sécher. » La babine tremblotante, je cède : « J’ai peur qu’tu t’fasses électrocuter… j’veux pas rester toute seule ici. » – Étrangement, c’tait pas sa mort qui me préoccupait, mais plutôt de l’idée de devoir rester seule sur l’île. « Ben non, j’sais comment calculer la distance des éclairs, pis y’a aucun danger en c’moment, sont encore ben loin. » – N.B. : Elle PENSAIT qu’elle maîtrisait le calcul, mais, après vérification dans les jours qui ont suivi, elle était loin de la théorie, pis près des éclairs. Sans rien ajouter, j’retourne d’où je viens, position fœtus.

Cette fois, le chaos a persisté pendant – roulement de tambour – DEUX HEURES ! Quand la situation s’est finalement calmée, ça faisait déjà un bon moment que le Parkinson s’était emparé de mon corps (ceux et celles qui me connaissent savent à quel point mes 95 livres – mouillées, c’est l’cas de l’dire – ne tolèrent pas le froid). Il est maintenant 20h, le soleil se couchera dans 40 minutes. Deux choix s’offrent à nous : 1- Dormir à la belle étoile, sur nos chaises de camping, en essayant de s’faire sécher du linge avant qu’on manque de bois. 2- Pagayer 1h30 pour retourner à notre voiture en espérant que l’expression « jamais deux sans trois » soit en vacances en c’moment. Pas l’temps de niaiser, faut prendre une décision MAINTENANT. Sans réseau, y’a aucun moyen d’avoir accès aux prévisions météorologiques des prochaines heures, mais, malgré tout, on retient la deuxième option. On s’grouille à pacter l’canot, pis, d’un coup de rame décidé, on décampe de là vers 20h30.

Sur l’eau, je suis un peu plus positive. J’ai espoir qu’on va s’en tirer saines et sauves. J’regarde Ed pis j’y dis : « Hey, y’a l’air de faire frette, t’es tu ben dans ton coton ouaté ? » Mon sens de l’humour est revenu, signe que je reprends du mieux. « Haha ! LÀ j’te r’connais ! Chu ben, mais faudrait manger un peu, on n’a pas soupé avec tout ça… » qu’elle me répond. « C’est ben vrai ça, pitch-moi des craquelins, j’vais grignoter en chemin. » Dès le premier biscuit, l’cœur me lève. J’suis trop crevée, j’pense. Misère !

C’est plus l’temps d’reculer, j’trouve ça ben effrayant. J’enfile mon gilet de sauvetage par peur de m’évanouir. (Faudrait pas que j’rende l’âme icitte, Ed ne ferait pas long feu en l’absence de mes gros bras.) J’finis par réussir à engloutir une compote, pis ça me r’pep pour le reste du trajet. Dieu merci, Dame Nature a pris sa dose de Valium, pis est restée low profile pendant qu’on était sur l’eau. C’est finalement vers 22h, en chantant à tue-tête un des succès de Lisa Leblanc – j’te laisse deviner lequel – qu’on accoste, dans la noirceur. On vient tellement de vivre une mésaventure de fou que j’suis persuadée qu’en mettant les pieds au sol, Francis Bouillon sortira de nulle part pour nous annoncer qu’on sera candidates à la prochaine saison d’Expédition Extrême. Négatif… Quand même très décevant !

Pendant que notre niveau de stress baisse, nous, on monte le contenu du canot à l’auto. Pis, tant qu’à avoir les yeux grands ouverts par l’adrénaline qui nous drive depuis des heures, on prend la décision d’faire le trajet du retour, live, pour avoir le luxe de dormir dans notre lit. Même s’il nous a fallu deux heures de moins que la veille pour revenir à notre point de départ, la route nous a semblé interminable. Afin d’éviter de cogner des clous, on a rapidement dû remplacer BOOM par du BOOM BOOM. À 3h30 du matin, on met finalement les pieds dans nos résidences respectives et à 4h, après une douche bien méritée, on peut enfin dormir sur nos deux oreilles.

En tout cas, j’sais pas si c’est le karma qui s’est dit : « Ha ouinnn ? Ça fait pas son affaire d’pas pouvoir prendre sa douche ? Tcheck-moi ben aller, j’va y arranger ça… », mais disons que c’tait pas le genre de « soirée bien arrosée » que j’métais imaginée…

Ouin ben, après réflexion, j’pense que j’serais aussi ben d’switcher l’titre pour : À l’eau, le camping…

le Grincheux qui passe d'un sourire à un air détestable

La «magie» du temps des Fêtes

Cher Père-Noël,

j’vais y aller droit au but, car je sais que tu es bien occupé en cette période festive de l’année. J’suis pas certaine d’aimer la fête dont tu es le héros, pis j’aimerais ça qu’on en jase ouvertement. Cette année, je t’ai dressé une liste de suggestions un peu différente des années antérieures. Mais, comme on est en 2018 et qu’on a évolué depuis le temps où t’es né, j’pense que la divergence d’opinions, ça ne te fait plus peur et que tu es prêt à accueillir – voire considérer – mes idées nouvelles. Sans plus tarder, voici ma liste de suggestions :

Premièrement, j’comprends pas pourquoi Noël aurait sa place sur le calendrier chaque année alors que les Jeux Olympiques – qui sont beaucoup plus excitants, soit dit en passant – sont prévus aux quatre ans. Pis, tu sais quoi ? C’pas vrai que j’vais me lamenter sans apporter de solutions aux problèmes. J’me suis promis que mon blogue ne serait pas synonyme de négativité. Je propose donc qu’on déplace Noël le 29 février. On célèbrera le soixante-sixième jour de vie du p’tit Jésus plutôt que celui de sa naissance, c’est tout ! C’est avec ferveur que je me positionne en faveur de l’égalité des différents évènements et, croyez-le ou non, avec cette mini modif, on vient de se sauver de trois Noëls sur quatre. Boom ! Qu’est-ce que t’en penses, l’père ? Oh well…

 

 

Deuxièmement, j’peux comprendre que certains trippent sur les décorations de Noël et que l’envie leur pogne, chaque mois de décembre, de métamorphoser leur salon pour être dans l’ambiance. J’suis pas une fan, je n’ai pas de sapin ni de décoration, mais ça ne m’incommode pas, alors j’suis en paix avec ça. En revanche, la musique de Noël, ça, c’tune autre paire de manches pis il faut qu’on en jase. J’suis pas mal certaine que le cerveau qui a développé l’idée du commerce en ligne est celui d’un être qui voulait à tout prix éviter de fréquenter les centres commerciaux pendant le mois de décembre. Je tiens à souligner que les magasins et les stations de radio ne nous bombardent pas de musique québécoise tout le mois de juin à l’occasion des festivités de la Saint-Jean-Baptiste. Ça dure une journée, that’s it ! Toujours dans l’optique de prôner l’égalité entre les différentes fêtes de l’année, je suggère que la musique de Noël, on garde ça pour chez nous. Bon compromis, non ? 

 

 

Troisièmement, j’aime pas l’idée des cadeaux de Noël. J’aime donner des cadeaux, certes. Plus qu’en recevoir, même. Mais pourquoi DE NOËL ? Ça pas rap ! J’rêve du moment où on s’offrira des présents à n’importe quel jour de l’année sans que ce soit attendu ni interprété comme étant bizarre. «Tiens, j’suis allée magasiner cette semaine et j’ai vu ça. Ça m’a fait penser à toi, alors je te l’ai acheté !» «Hein ? Mais en quel honneur ?» «Eh, parce que je t’apprécie, c’est tout !». C’est ÇA un vrai cadeau, non ? Ça, une sortie, une présence ou un petit quelque chose fabriqué à la main, tout simplement. Pas un je-ne-sais-quoi qu’on écrit sur une liste, qu’on s’attend à recevoir ou qu’on est déçu de ne pas déballer à une date précise. Par contre, afin d’éviter que j’aie l’air cheap à Noël l’an prochain – oups, dans deux ans; la prochaine année bissextile est prévue pour 2020 – il faudrait qu’on adopte cette idée en gang et qu’on bannisse les cadeaux de Noël tout le monde en même temps. Pas de panique, l’père, malgré cette importante diminution de travail, on ne touchera pas à ton salaire. Tentant, non ?  

 

 

Finalement, les becs du temps des fêtes, c’est tu vraiment nécessaire ? Soyons honnêtes, qui aime ça la propagation de microbes, les traces de rouge à lèvres de matante Cécile et l’odeur d’la crème à barbe de grand-père imprégnée sur la peau à la suite de la tournée de bécotage de bienvenue ? Comme si c’était pas suffisant, il faut répéter l’expérience après l’échange des fameux cadeaux, puis avant de se quitter. À vrai dire, c’est comme si on nous imposait un trois services qu’on n’a jamais commandé et encore moins souhaité. Tant qu’à moi, un high five – surtout avec grand-mère – ferait la job ben en masse !

 

 

Parallèlement, quand il s’agit d’une célébration entre amis, y’a toujours quelqu’un qu’on ne connait pas dans le lot, mais qui semble connaître l’entièreté de notre cercle d’amis. Quand cettedite personne quitte, elle embrasse un à un les invités et plus elle nous approche, plus on appréhende. Lorsque notre tour arrive, inévitablement, un malaise s’installe. «Je l’embrasse tu ? Je l’embrasse tu pas ? »  Généralement, on finit par s’avancer par politesse et, souvent, au même moment, l’invité mystère continue sa tournée vers la prochaine personne. Refusant de s’avouer déjoué, on continue alors notre élan, prétendant qu’on s’apprêtait à attacher notre soulier. Non, mais c’est vrai ! Qui n’a jamais vécu ce grand malaise ? On vit dans une société démocratique, donc je me plierai aux volontés de la majorité, mais qu’on passe au vote une fois pour toutes !

 

 

Bref, j’aurais encore quelques crottes sur le coeur à te divulguer, mon vieux barbu, mais quand j’écris, je m’emporte, et les mots se multiplient rapidement. Plutôt que de les ajouter à ce texte déjà trop volumineux, je te les glisserai dans le creux l’oreille lorsque j’irai me faire photographier avec toi au centre d’achats. Les changements que je propose n’étant pas encore officiellement adoptés de tous, je me dois de me conformer aux normes et d’aller finaliser mes cadeaux.  

En terminant, je voudrais te partager ma plus récente trouvaille : en analysant l’état de mon compte de banque dernièrement, j’ai pu constater la disparition de quelques centaines de dollars. Cela dit, je crois avoir enfin compris pourquoi, à cette période de l’année, on fait référence à l’expression « La magie du temps des Fêtes » !

 

 

À bientôt l’père,

Annabelle 

P.S. J’en profite pour t’aviser que mes activités professionnelles feront relâche deux semaines pendant la période des Fêtes. Si tu me téléphones pendant mon absence, tu constateras que j’ai délégué Beau dommage pour t’informer qu’on se r’verra le 7 janvier !

plage avec vue sur les montagnes à Hawaï

Tirer la «ploye» le temps d’un 2 semaines de vacances pas payées

Depuis que la glace est cassée avec mon premier article, y’a une chose qui me tracasse un peu pour la suite du blogue : le contenu. C’est bien beau avoir parti la machine, mais veux-tu ben me dire ce que je vais raconter, moi : la fille ben ordinaire, à toi : ami, collègue, connaissance, inconnu (?), qui prend le temps de me lire ?

Si y’a une chose dont j’suis convaincue, c’est que j’aimerais surpasser le temps où la mode était au Skyblog #lesanneesdeuxmille et où, sur mon site, chacun de mes articles – sans exception – était dédié à la présentation d’un de mes amis au reste du monde entier. C’pas que c’pas pertinent tout ça là, MAIS j’pense que j’suis game d’amener ça à un autre niveau. Je me suis donc questionnée longtemps sur le contenu que j’allais présenter, puis, à force de chercher sans trouver de réponse satisfaisante, j’en suis venue à la conclusion que ça allait se faire tout seul. #gowiththeflow Au menu d’aujourd’hui : les péripéties d’Hawaï.

 

 

Début juillet, je me suis évadée. Jamais de toute ma vie je n’étais allée aussi loin de ma routine. La dernière fois que j’avais pris l’avion, j’étais tellement petite que je ne m’en souviens pas. Je suis encore petite, tu me diras – convaincu d’être le premier à me faire cette blague – mais en additionnant toutes mes chandelles, j’arrive quand même au nombre 28 ! #yetaittemps Ce n’est pas que l’occasion ne s’était pas présentée dans les années antérieures, mais depuis que je me suis procuré mon premier appareil photo professionnel, il y a 10 ans déjà, j’ai toujours priorisé le renouvellement ou l’ajout de matériel spécifique à mon travail aux voyages. Ça a toujours été primordial pour moi de suivre la game et d’offrir un produit de qualité à mes clients, d’autant plus qu’avec une entreprise à l’état embryonnaire, rien n’est gagné d’avance et tout reste à prouver. Les voyages avaient donc pris le large…

J’vous mentirais si j’vous disais que j’avais pas le goût d’y aller quand mes amis partaient se faire griller la couenne, mais comme je n’avais jamais osé m’évader auparavant (et que je ne bronze pas, anyways !), j’vivais pas dans le regret tant que ça et j’avais pas non plus l’impression de passer à côté de quelque chose de complètement fou. Pour mieux imager la situation, c’est exactement comme quand t’as un cellulaire qui flip pis que t’as pas encore fait le switch au téléphone intelligent. Tout le monde en a un (sauf toi), t’aimerais ça en avoir un (toi aussi), mais t’es heureux pareil parce que t’as jamais connu mieux et que t’as aucune espèce d’idée de ce que tu manques !

 

 

Pis là, quelque part au mois de mai dernier est venu ce moment où, sur un coup de tête, je fais le saut : je donne le go pour acheter mon billet d’avion direction Hawaï. À partir de là, j’ai pas arrêté de courir. 1- Au sens figuré : parce qu’il fallait que je finalise tous mes dossiers en cours avant de quitter. 2- Au sens propre : parce que j’men allais là avec des filles un peu trop en shape pour moi et que le seul marathon que j’étais assez en forme pour faire à ce moment-là, c’tait un marathon d’Harry Potter. On s’entend-tu pour dire que les p’tits sandwichs pas de croûte ont pris le bord le mois précédant notre départ (lire entre les lignes : j’avais des croûtes à manger pour être en mesure de suivre mes gazelles) !

J’avais aucune attente pour ce voyage-là, même que j’avais pas pris le temps de regarder notre plan de match trop trop #ohquejauraisdu. J’étais en confiance, je m’en allais apprécier la vie en bonne compagnie et avant même d’être partie, j’étais déjà convaincue que ça allait être parfait comme première expérience. Le seul hic, c’est que j’avais LÉGÈREMENT mal évalué le repos que ça m’aurait pris avant de partir afin d’éviter de tomber en mode power nap – la bouche ouverte – chaque fois qu’on mettait le pied dans l’auto. Mettons que c’pas l’idéal quand t’es chauffeuse désignée…

 

 

Dans ma tête, j’allais relaxer là-bas, mais en réalité, c’était loin d’être reposant – même si ô combien plaisant. J’suis partie avec trois hyperactives (je les salue et remercie d’ailleurs) pour qui c’était impossible de rester plus de deux heures au même endroit. J’te confirme que du paysage, j’en ai eu pour mon argent ! J’te raconterai pas l’entièreté de notre voyage, mais y’a une anecdote cocasse qui se mérite le trophée de la plus mémorable de nos vacances, alors j’te l’explique brièvement. La première semaine, on a fait le tour des terrains de camping de l’île de Kauai en Camper. On aurait aimé le faire en West, mais pour être honnête avec toi, le seul West qu’on était capable de se payer c’est des p’tits gâteaux May West, faqueee on a diminué nos standards pis on était quand même ben excitées à l’idée de partir à l’aventure en Dodge !

 

 

***

Prends note que les campings d’Hawaï ne ressemblent pas du tout aux nôtres. Règle générale, il n’y a pas de barrière à l’entrée, pas de personnel sur place pour veiller au bon fonctionnement du site et pas non plus de numéro pour délimiter l’étendue des différents terrains. Grosso modo, tu entres sans demander l’accès, tu te positionnes où tu veux pis à l’heure qui te convient.

***

Un soir, après le coucher du soleil, alors qu’on venait de finir notre traditionnel pique-nique installées dans le sable, sur le bord de la mer (on fait pitié, je sais ben !), on réalise que les clés sont restées dans le Camper et que le Camper bennnn… y’é barré ! #ohohwereintrouble C’qui nous a pas aidées à nous en sortir, c’est qu’on a été un peu rebelles – papa, j’dormais quand elles ont pris la décision, j’te jure que j’aurais pas voulu sinon – parce qu’on n’avait pas vraiment le droit d’aller à ce camping-là avec notre Camper de location étant donné qu’il était situé off road. Mais nous, avec notre anglais qui laisse à désirer, off road, on ne savait pas vraiment ce que ça voulait dire… METTONS ! #clindoeilclindoeil

Donc là, il fait déjà noir et le seul cell qu’on a c’est celui dont on s’est servi pour saler nos patates pendant le souper (pas vargeux). On a donc dû se mettre chums avec nos voisines afin de leur emprunter un téléphone pour appeler le responsable de la location du Camper. On était quand même confiantes de ne pas être les premières à qui ça arrive et on avait espoir qu’il y ait une clé de rechange cachée quelque part sur le véhicule, mais… négatif !

 

Puisqu’aucun taxi/garage ne se rend dans ces endroits isolés, on commence à appréhender devoir coucher à la belle étoile et faire du pouce le lendemain, pas un sous en poche (ça tombe bien parce que pas de poche non plus : on est toutes en bikini), pour aller chercher un double des clés à notre point de départ qui est à plus de deux heures de route d’où on est présentement. J’te jure qu’on était sur le bord d’avoir assez de matériel pour écrire un roman qu’on n’aurait pas eu le choix d’intituler : 4 filles et pas une maudite paire de jeans…

Suite à cet appel qui n’aura finalement servi qu’à nous auto-stooler, notre deuxième réflexe a été de s’improviser des Carmen Sandiego et de patenter un semblant d’outil avec une broche qu’on avait utilisée pendant le souper pour tenter de débarrer une des portières du véhicule nous-mêmes. On avait rien à perdre, à part le mince brin d’espoir qui nous habitait. Alors sans se poser trop de questions, on fonce ! En équipe, on s’attribue des tâches pour maximiser les chances d’y arriver : la blonde est à l’éclairage, la rousse à la manipulation de la broche, la brune à l’assistance de la rousse et moi ben… au support moral de la troupe – pour ne pas dire que je ne sers pas à grand-chose. Après plusieurs dizaines de minutes d’essais : aucun résultat concluant.

 

 

Malgré la noirceur et notre tenue vestimentaire inadéquate, on abandonne notre plan, puis on part à la recherche d’un bon samaritain qui prendrait la route le lendemain et qui voudrait bien nous faire une p’tite place – même si c’est celle du milieu sur la banquette arrière – pour un bout de chemin. On croise une femme assise près d’un feu, elle semble sympathique alors on s’essaie (*JE m’essaie – malgré les trois mots que je maîtrise en anglais (yes, no & toaster), c’est quand même moi qui me débrouille le mieux dans’ gang ! C’est bien le seul aspect du voyage pour lequel j’ai été utile). Malheureusement pour nous, avec la marmaille qu’elle et son chum ont, la voiture est déjà complètement saturée pour le voyage de demain. Par contre, le couple qui s’apprêtait à aller se coucher d’un instant à l’autre nous propose gentiment son aide et nous rejoint près de notre Camper pour une deuxième tentative.

Même si nous avions accès à quelques outils de base que l’homme avait en sa possession dans son GROS pick up, il aura quand même fallu compter une bonne demi-heure avant que, FINALEMENT, croyant qu’on était sur le point d’aller s’abriller avec notre planche de surf sur le bord d’la mer pour y passer la nuit, le son qu’on attendait toutes avec impatience se fasse entendre ! #thankgod J’pense qu’on a célébré autant la victoire, sinon plus, que lorsque le Canadiens revient de l’arrière en séries éliminatoires et qu’il marque le but gagnant à quelques secondes de la fin ! Le feeling était tout simplement… indescriptible !

 

 

Une fois le véhicule déverrouillé, on s’est empressées d’offrir une compensation monétaire (sans oublier de sortir nos clés de là, évidemment) à nos sauveurs qui, rappelons-le, s’en allaient fermer l’œil avant d’avoir pitié de nous. Eh bien, ils n’ont rien accepté d’autre que nos plus sincères remerciements et notre éternelle reconnaissance. C’pas à dire, y’a encore du bon monde su’a terre ! J’vous jure qu’on a eu chaud, même si le fond de l’air, lui, était frisquet !

 

 

Maintenant que je suis revenue de ce voyage à faire rêver, je réalise à quel point flôber d’importantes sommes d’argent (lorsqu’on peut se le permettre, bien sûr) peut avoir un effet bénéfique sur d’autres aspects de nos vies. Deux semaines séparée de mon ordi, honnêtement, je n’avais jamais vécu ça depuis le secondaire (pis non, bien que ça puisse sembler nébuleux pour certains, j’confirme que ça date pas de l’an dernier) ! Je suis toujours partie 2-3 jours quelque part pas ben loin, mais clairement, quelques jours ne suffisent pas pour décrocher complètement de nos responsabilités professionnelles qui, avouons-le, peuvent nous occasionner de grands stress.

J’ai toujours vu l’achat de matériel comme un investissement pour mon futur (et je crois toujours que ça en est un, d’ailleurs), mais les voyages, eux, je les percevais plutôt comme une importante dépense qui, après 1 ou 2 semaines à l’étranger, s’évapore complètement (ce qui n’est pas tout à fait juste). Oh well, j’suis pas trop trop orgueilleuse. Depuis que j’ai flanché et que je me suis envolée vers cette destination à couper le souffle, j’admets mes torts et avoue que mon équipement risque de s’éteindre bien avant tous ces inoubliables souvenirs de voyage qui, eux, me suivront à jamais. #itwasworthit

Ouin ben finalement, tirer la « ploye » le temps d’un p’tit 2 semaines de vacances pas payées, c’est probablement pas mal plus payant que je pensais ! #bonpourlemoral J’ai déjà commencé à accumuler des pièces dans mon p’tit cochon pour pouvoir m’exiler de nouveau – dans un avenir rapproché, je l’espère. Tu viens ?

 

grenouille en peluche qui tape ultra rapidement sur une machine à écrire

Le pourquoi du comment tu es tombé là-dessus

Ça fait un bout que j’ai sur ma to do list d’alimenter un blogue. J’ai de la misère à m’alimenter moi-même, tsé #ouiaukraftdinner, mettons que j’me voyais mal alimenter un blogue. À bien y penser, j’attendais le bon moment, j’pense ; la bonne nouvelle à annoncer pour partir ça du bon pied. Pis, j’me suis rappelée qu’on n’est jamais prêt pour se lancer anyways… Au diable la bonne nouvelle, j’écris mes premières lignes un mardi soir à 21h34, sans sujet amené, posé, divisé. J’pars ça raide de même, sans approbation de personne ni attente par rapport à la quantité de paires d’yeux qui vont swigner de gauche à droite pour me lire et de pouces en l’air qui vont tapper dans l’dos de mon ego.

J’ai toujours aimé écrire. À l’école, ça me prenait un temps fou pour rédiger mes textes, mais j’aimais ça. Puis, plus j’ai progressé dans mon cheminement scolaire, moins j’ai écrit. Plus les programmes dans lesquels j’étais inscrite étaient spécifiques, donc moins j’avais de cours généraux. En même temps, ça faisait un peu mon affaire parce que le français se divise en plusieurs branches et, on va se le dire, le volet lecture, c’tait pas mon fort ! Quand j’avais le luxe de pouvoir choisir mon roman pour un travail, j’en choisissais toujours un ben mince avec une police de caractères qui donne pas sa place et, je m’excuse auprès de mes professeurs qui n’y ont vu que du feu, mais d’une année à l’autre, j’ai (trop) souvent repris le même livre afin d’éviter d’avoir à en entamer un nouveau. Shame on me ! #sophielanceetcompte

Tout ça pour dire que, pendant un méchant bout, ma pratique de l’écriture s’est résumée à essayer d’imiter la signature de mes parents pour éviter de leur avouer mes échecs scolaires et à dresser ma liste d’épicerie une fois par semaine. (C’pas vrai, j’suis pas de même… j’fais jamais de liste quand je vais à l’épicerie…)

 

 

Quand j’en ai eu fini avec les bancs d’école, il a fallu que je me bâtisse un site Web dans lequel il y aurait un onglet intitulé À propos. Tsé la section qui se veut un résumé de notre parcours/personnalité dans laquelle les trois-quarts des gens, ayant peur d’en avoir beurré trop épais, essaient de camoufler qu’ils sont eux-mêmes l’auteur en mettant subtilement ça sur le dos de la troisième personne du singulier ? Oui, celle-là ! C’est en rédigeant quelques paragraphes pour meubler cette section que j’me suis remémoré qu’écrire, c’est bien plus que des productions écrites limitées en temps sur le thème du réchauffement climatique.

L’an dernier, j’ai dû me départir de ma jolie petite bagnole afin d’en acquérir une plus colosse répondant mieux aux besoins de mon entreprise. Tu vas trouver ça étrange, mais t’as aucune idée à quel point j’espérais qu’aucun membre de mon entourage ne la réclame. Pourquoi ? Parce que j’avais déjà en tête le texte humoristique qui allait accompagner les quelques photos que j’allais publier sur Kijiji et que j’étais beaucoup trop excitée à l’idée de le mettre sur papier (sur écran ?) #2018. L’écrire m’a pris un temps fou, mais je t’assure que j’ai récupéré l’entièreté de ces précieux instants (et même plus) en vendant mon bolide plein prix en un temps record de 4h ! Bang, ça c’est du score ! Surtout que j’avais déjà trouvé son successeur chez un particulier qui m’allouait une semaine top chrono pour vendre le mien. Mon paternel, doutant des pouvoirs de l’écriture humoristique, croyait que le prix auquel je l’avais affiché était beaucoup trop élevé pour qu’il parte en 7 jours. On aurait dû gager… Next time !

Ça fait donc un bon moment que j’me dis qu’il faut qu’il prenne vie, ce blogue-là. Toi, qui as probablement ben des projets aussi, tu sais comme moi que c’est facile de procrastiner et de se remettre en question. Publier des articles pas sérieux pour deux cennes, écrits en jargon franglais sur mon site Web professionnel alors que j’suis loin d’être écrivaine, prof de français ou encore rédactrice, c’est risqué. Mais là, je reviens de deux semaines à Hawaï (j’te raconte ça dans mon prochain post) et, pendant le voyage, c’est moi qui ai hérité du titre de rédactrice en chef du journal de bord. Ça l’air que c’tait plus rigolo quand c’est ma plume qui écrivait c’qu’on avait eu le privilège de découvrir pendant la journée. Really ?!  Moi qui croyais avoir été efficace que pour casser les oreilles de mes amies, sans raison valable, avec #tunétaisseulementquuneaventure – #gerryboulet et #jsuissortieavecmeschumsdefilles – #mariechantaltoupin. Eh ben, c’est la dose de confiance qu’il me manquait pour que ce blogue voit le jour, on dirait.

Amen !